Arrivée d'un postulant.

Aymeric avait suivi les indications que portait le parchemin donné par le Chancelier. La route bien qu'enneigée avait été des plus agréable. Il arriva devant la bâtisse qui faisait office de Chancellerie.
Il descendit de son cheval, et s'épousseta un peu afin d'être présentable.
Il alla à l'entrée se présenter au garde qui se tenait à la guérite.

Bien le bonjour à vous. Je suis Aymeric de Mistra, je viens rencontrer Son Excellence le Chancelier. Pouvez vous lui faire part de ma présence, s'il vous plait, mon brave.

Le Mistra attendit tranquillement dans un coin, afin de ne point déranger si de futurs visiteurs venaient à se présenter.

Aymeric attendait tranquillement en observant la bâtisse. Lorsque le Chancelier arriva accompagné du page, à qui le Mistra avait mandé Son Excellence.

Bien le bonjour à vous, Excellence, je dois vous avouer que le plaisir est partagé. Et vous avez fort raison, il fera surement meilleur à l'intérieur. Après vous, Excellence, je vous suis.

Le jeune homme suivit le Chancelier et il pu admirer la beauté du lieu. Même en cette saison, la bâtisse semblait de toute beauté. De vieux souvenirs lui revinrent en mémoire. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait arpenté les couloirs d'une Chancellerie.

Ils pénétrèrent dans un bureau et le Chancelier s'excusa de la modestie des lieux.

N'ayez crainte Vostre Excellence, cela conviendra tout à fait. Je suis habitué des cellules monastiques donc la rigueur des lieux ne me gêne nullement. De plus je suis partisan du fait que ce n'est pas le bureau qui fait le bon travail.

Aymeric écouta l'homme lui poser la première question. Là le Mistra devint sérieux, car nombres de réponses étaient possibles mais laquelle était vraiment la  bonne raison. Il réfléchit afin d'être le plus honnête possible.

Votre Excellence, pour être complètement honnête avec vous, je dirais qu'il y en a plusieurs cependant la raison première est disons assez personnelle.
En faîtes j'étais en route pour Rome, j'avais le désir de quitter un peu le Royaume de France, pour expier mes fautes surement. Mais je crois en vérité qu'il s'agit principalement que j'ai fuis ma tristesse sur les routes. J'ai perdu mon épouse il y a peu.
Et sur la route me menant à Rome, je suis passé par vostre province. J'ai pu admirer les paysages ainsi que certaines villes. Et lors de mon passage sur Marseille, j'ai fait la connaissance de certaines personnes, dont le Baron Fred.
Cette nouvelle rencontre me permit d'oublier un temps ma tristesse. C'est pourquoi fort de cette expérience, je m'y suis installé. J'ai d'abord peser le pour et le contre mais j'ai aussi réfléchi à ce que je désirais faire de mon avenir. Sans vouloir me vanter, j'aime aider les autres mais aussi me rendre utile à la province qui m'accueille.
Voilà ce qui me poussa à venir en Provence et à m'y installer.


Le jeune homme n'avait pas été si bavard depuis un certain temps, voir même très longtemps. Il sourit gentiment au Chancelier attendant d'autres questions.