La Provence ce n'est pas la porte à côté avait-on dit à Anne-Solenn, pour la décourager d'entreprendre un tel voyage, quand elle avait déclaré vouloir répondre à l'invitation du consul Max de Belestador. En bonne Bretonne, têtue comme une mule de son pays, elle avait déclaré qu'un long voyage ne la dérangeait nullement et, accompagnée de sa fidèle suivante et d'un écuyer, elle avait pris vaillamment la route. En cette journée de fin d'hiver nous la retrouvons en Provence, à la porte de la Chancellerie Marquisale. Après un périple de plusieurs jours sur des chemins semés d'embûches , la Comtesse ne paraît pas plus épuisée qu'après une de ses petites promenades le long des rives de la Vilaine. Mettant pied à terre sans attendre l'aide de l'écuyer, elle s'adresse à un garde, qui observe les arrivants avec l'air blasé de quelqu'un qui a vu arriver toutes sortes de personnages.
Bonjour mon brave, voulez-vous bien annoncer l'arrivée d'Anne-Solenn Wolback, Comtesse de Pleheneg, Chambellan de Bretagne, à son Excellence Max de Bélestador. Je réponds à son invitation, je suppose qu'il doit m'attendre!
Bonjour mon brave, voulez-vous bien annoncer l'arrivée d'Anne-Solenn Wolback, Comtesse de Pleheneg, Chambellan de Bretagne, à son Excellence Max de Bélestador. Je réponds à son invitation, je suppose qu'il doit m'attendre!